Petri 55mm f-1.8 c.c. Auto

 

La gamme d'objectifs Petri, dont le réputé 55mm f-1.8 qui fut équipé en usine de montures Petri FT et plus rarement d'un filet M42, se décline dans un nombre restreint de longueurs focales (28, 35, 50, 55, 135mm). Certaines optiques, produites autour des années 1970-80, peuvent également avoir été équipées d'une monture Pentax K, tout comme leurs "cousins" Revue [Revuenon (obj.) / Revueflex (boîtiers)], par exemple. Cette forme d'accouplement à trois "ailes", muni d'un détrompeur, représente un standard à l'époque, au sortir des classiques montures ayant ouvert la porte à l'interchangeabilité, à la modularité en M39 et M42, et, proposées, jusqu'alors, tant aux pro's qu'aux amateurs.

Le modèle qui nous occupe sera, tout comme bien d'autres focales, fabriqué sous logo Carenar et distribuée par la chaîne Quelle (Foto Quelle), dépositaire des produits de la marque "Revue", via catalogue ou en quelques magasins répartis sur le sol allemand. Les boîtiers seront pour leur part gravés au patronyme Carena...

Notons que d'autres marques réputées adapteront leur production pour la rendre compatible avec la monture femelle équipant les boîtiers Petri !

Dans le même registre, Cosina et Chinon réaliseront une part importante de leur chiffre d'affaires, en fournissant leurs produits (ou ceux d'autres industriels, tel Tomioka), sous-traités, à de tiers fabricants hautement réputés...

 

A propos du Petri 55mm f-1.8...

Rien à dire concernant la robustesse et la tenue dans le temps au regard du choix des matériaux et lubrifiants utilisés.

Côté performances, cet objectif se montre au moins aussi net et précis que le SMC Pentax 55mm f-1.8, sauf à pleine ouverture. Au point de vue colorimétrique, il s'avère aussi assurément "plus neutre", naturellement proche de la réalité du terrain, par son rendu.

L'iris compte 6 lamelles de diaphragme, pour une sélection d'ouvertures allant de f-16 à f-1.8.

Caractéristiques : 6 éléments en 4 groupes ; 230 grammes ; filtre/s avant de 52mm ; diamètre du corps 55-60mm ; longueur 40mm (minimum : focus calé sur l'infini).

 

Bref historique...

La société japonaise Kuribayashi, créée en 1907 à Tokyo, devient la Petri Camera Ltd/Company, en 1962. Cette dernière, qui fabrique désormais des appareils photographiques de renom, à télémètre, sous le nom PetriFlex pour le marché Japonais, possède une production d'optiques sous le label "Petri". On en sait moins concernant le tandem Carenar-Carena (sous-produit, filiale de Petri revendue à la société allemande Quelle ?)...

Toujours est-il qu'en 1977, l'entreprise Petri dépose le bilan. Durant un certain temps encore, les employés feront tourner l'usine à leur propre compte (sur le modèle français LIP / montres), cela, avec l'assistance d'un syndicat local.

Avec l'arrivée des modèles d'optiques plus performants développés par la concurrence, la marque Petri Camera n'arrive plus à faire face. On est entré dans l'ère moderne de l'électronique, des alliages légers, des polycarbonates et autres matériaux composites, et, de l'autofocus généralisés.

C'est dans ces circonstances que la société est finalement cédée au groupe anglais de distribution Dixons (lié à Cosinan, Prinz et Miranda).

Pour l'heure, l'entreprise Petri Kōgyō existe toujours. Elle ne fabrique plus que des télescopes, dans une usine située à Sugito, au Nord de Tokyo.

 

En ce qui concerne les produits Petri et Carenar...

Toujours présents sur le marché de l'occasion, ces précieux objectifs, pour qui se souvient des heures glorieuses de la marque, se vendent aux alentours de 35-75 € (2020).

Notons enfin, pour l'amateur qui souhaiterait leur redonner une nouvelle vie, qu'il existe dans le commerce, des adaptateurs compatibles à baïonnette Petri femelle, vers du M42 mâle à vis. Un constructeur US offre la possibilité d'une adaptation vers des boîtiers hybrides, de type APS-C, à partir de la baïonnette Petri. En ce qui concerne les rares objectifs Petri équipés, d'origine, d'une monture M42, des adaptateurs M42-FX (standard Fuji... et autres) feront l'affaire.

Une gravure et des couleurs singulières au point de vue repères et marquages...

"Petri" repris deux fois en front d'objectif, tout à la fois en rondes et en caractères de polices droites - On notera un sélecteur (M-A) discret, solide et efficace

Sujet situé à 300 mètres + détail/s à 100 et 300% / cliché plein cadre réalisé à f-8.0

A propos du rendu...

Définition et modelé fins ; couleurs chatoyantes, "à la manière" du Takumar-Pentax 55mm f-1.8

Différents documents trouvés sur le Net (Ebay) et illustrant l'article - Petri équipé d'une monture Pentax K, sur la dernière image, au temps du rapprochement avec l'entreprise Quelle, vers la fin des années '70 - début 1980...

Illustration de différents documents récoltés sur Ebay, lors d'un achat en ligne - Ceux-ci témoignent du fait que Revue (Quelle) écoulera une partie de la (fin de) production de Petri à son profit... - Composition optique d'un Petri Orikkon 50mm f-2.0, des années '60

Version alu brossé, pour cette variante signée Petri Camera C° INC...

Cliché "brut" réalisé au Fujifilm GFX 50s (51 millions de pixels) équipé d'un adaptateur K&F, Petri ouvert à f-8.0, à pleine définition, en mode JPEG à faible compression et en large format 4:3... Notons un très, très, faible vignetage, à peine perceptible, une distorsion réduite également, pour cet ancien 55mm (24x36) ramené à 43mm sur un moyen format digital Fujifilm (focale 1,27 x plus petite ; le "standard 50mm" étant égal à 63mm, pour ce type de capteur de moyenne taille).

GFX 50s + adaptateur + Petri 55mm f-1.7 + O'ring de 49-55 x 3mm disposé au pied, à la jointure, du montage (accouplement réducteur)...

Plus d'info concernant le 55mm f-1.7 (clone du 1.8) : ICI

1., 2. et 3. : données techniques relatives au GFX 50s [valeur neuve à sa sortie, en février 2017, 8.000€ ; 2.000€ sur le marché de l'occasion, en 2024]

4. : ciel nuageux, réglage de la mise au point sur l'infini, à f-5.6 (Petri 55mm f-1.7)